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Alice Orpheus est un compositeur et songwriter français. 

Après avoir commencé la musique classique en tant que violoniste,  c’est à sa jeune adolescence qu’il flirte avec les soirées où les héritiers de Django Reinhard gardent la flamme du gypsy jazz vivante et les vapeurs d’alcool chaudes. Il fait ses premières improvisations sur des standards de jazz des années 20 et 50. C’est à cette époque aussi qu’il rencontre dans ses  printemps bellifontains notamment Didier Lockwood ou Richard Galliano avec qui il jouera. De Gershwin à Billie Holliday, de Rodgers & Hammerstein à Johnny Green, Alice apprend à construire les bases d’un discours musical, et surtout à s’amuser avec les mélodies.  Pour lui , à cette heure la mélodie c’est surtout Jean- Sebastien Bach qui va venir l’interroger avec ses Sonates et Partita pour violon seul, où la partition se développe autant de façon harmonique que mélodique. 

Son amour pour la musique classique  et le solennel le guide vers les églises  pour jouer en orchestre et en musique de chambre. De cette époque, il reste profondément attaché aux structures et à leurs possibilités créatives (comme chez Schubert et Beethoven en quatuor à cordes)  et une harmonie qui se développent sur de plus grandes formes. De Bach à Brahms, Alice découvre le sacré et le grandiose !

Après deux médailles d’or de conservatoire, des soirées sans matins dans les appartements parisiens, après avoir étudier la philosophie et l’histoire de l’art à la Sorbonne (Paris), il rentre au prestigieux New England Conservatory (Boston, MA) en tant qu’altiste classique et compositeur de jazz. “

C’est à cette époque que commence à se construire une base de la musique d’Alice: la musique à programme. Une musique faite pour accompagnée une idée. Le narratif émotionnel lui semble indispensable mais pas unique. De sa première sonate pour Alto et piano  – The day of a prostitute à ses cahiers de chansons, Alice cherche à user de la musique comme langue narrative pour les choses que l’on ne sait pas dire. 

 À cette époque en se plongeant dans le gospel des églises noires américaines et l’atmosphère des bars de blues incertains, il éprouve et développe un sens de la soul, de la performance et de la célébration qui ne le quittera jamais et qui viendra souvent interroger la question du narratif émotionnel dans son écriture.

A l’heure où l’improvisation et l’écriture semblent jouer à Apollon et Dionysos, Alice puise chez ses mentors que sont  Hankus Netsky, Ran Blake et Paul Bley (dans le programme de Contemporary Improvisation de New England Conservatory) la volonté de défaire la mélodie, de la déconstruire, de l’éprouver. La notion de motif développé comme chez Debussy mais aussi Cecyl Taylor devient dominante. 

 

Après plus de 20 ans de conservatoires et de mentors, après avoir vécu de concerts de soul, de jazz et de musique classique,  après s’être produit avec Ran Blake, avoir formé un trio avec Bob Moses, avoir enregistré dans la scène experimental jazz de Boston, joué dans les bars indés d’un partie de la East Cost américaine, se perdre dans les concours de whiskey et le soirées de bluegrass, après avoir fait des masterclass dans des Université telle que NYU, s’être produit dans plusieurs pays en duo avec l’altiste et mentor américaine Martha Katz, il choisit d’étudier cette fois seul, le répertoire de la pop et les partitions d’orchestre de la musique du 19eme siècle en se retirant en Nouvelle Zélande. Bien que ce soit une sorte de retraite il reste connecté au monde puisqu’il obtient un poste de professeur de songwriting à l’université d’Auckland (NZ) et sa première commande privée en tant que compositeur.

A cette époque, il est dans l’interrogation de la musique minimaliste répétitive, de la tonalité et découvre en même temps l’oeuvre de Frank Zappa. 

De retour en France, une pause s’opère quant à la composition en dehors du songwriting puisqu’il décide d”adresser à un nouveau sujet important : la musique électronique.  Il se rapproche d’un dj et producteur de deep house, Master-H avec qui  il enregistre en 2009 le premier de 3 maxi pour pour son label  Komplex de Deep. Plus important il découvre la production musicale qui lui semble un outil inévitable pour un songwriter et peu à peu pour un compositeur 

Pendant quelques années, Alice Orpheus se produit parfois en tant qu’artiste ( lorsqu’il est par exemple invité par Gilles Peterson au Worldwide Festival) , en tant que directeur artistique  (pour des artistes tels que le producteur-rappeur anglo-nigérian  Ekiti Sound , signé sur Crammed music). Il travaille aussi en tant que  parolier (pour Gérald Toto notamment, signé chez No format) , comme songwriter et chanteur ( pour Epic Empire par exemple, signé chez Sony music), que réalisateur pour de jeunes artistes (Silda). Il enseigne le songwriting et la composition au Cours Florent Musique à Paris jusqu’en 2021 ou il ouvre  par ailleurs une classe de méthodologie. 

Au cours des années son travail en tant que compositeur s’intensifie. Il écrits  pour des mécènes privés , des villes  (comme Chevilly-Larue ou il fut compositeur en résidence 2019-2020) ou des marques de luxes (tel que Goyard en 2021), et continue ses recherches au carrefour d’une vie remplie d’influences et de métissage. 

C’est à partir de  2019, que l’on voit le vocabulaire compositionnel d’Alice  s’étoffer et prendre forme. Dès la pièces Electric Birds  la notion de bande orchestrée enregitrée apparait. Les influences du minimaliste répétifs, celles de la musique concrète aussi commencent à devenir claires dans son language.  Avec Affinité électives, pièce pour clavier midi préparé et piano, s’adresse à la notion de série de Schoenberg mais aussi utilise pour la première fois un concept devenu central dans travail, à savoir le clavier midi préparé. On the docks  (pièce pour piano et bande enregistrée) et Without care (pièce pour Hautbois et bande enregistrée) s’offrent à un monde modal et viennent questionner la notion d’unicité d’une oeuvre comme le décrit Alice dans son texte Invitation (reflexion ouverte sur sa musique). 

De certaines pièces émergent aussi des thèmes précis traités sous différentes formes. Without care, San Franscico Enraged, Eviction et 2084 sont des pièces par exemple qui sont toutes à placer entre un monde social déroutant et l’annonce d’une dystopie plus présente que l’on ne le voudrait. 

Dans ses derniers travaux c’est la notion de narratifs abstraits, avec sa dernière pièces écrite pour violon et bande orchestrée enregistrée Fears, et l’écriture de ce nouveau projet autour de l’oeuvre du sculpteur americano – japonais, Isamu Noguchi. 

 

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